(Seychelles News Agency) - L’Assemblée nationale des Seychelles a approuvé la création d’un organisme de renseignement chargé de coordonner la collecte d’informations dans le but de lutter contre le taux de criminalité dans le pays insulaire.

Jean-Paul Adam, au nom du gouvernement, a présenté un projet de loi à l’Assemblée national - l’organe législatif de la nation insulaire - la semaine dernière.

«Il est essentiel de renforcer la capacité nationale d'utiliser le renseignement pour casser le réseau, qui présente des aspects à la fois nationaux et internationaux, et il est important que nous déployions tous nos efforts pour le résoudre», a déclaré M. Adam dans sa présentation.

Les travaux sur le projet de loi proposé ont été effectués par le Comité des projets de loi à l'Assemblée nationale en collaboration avec d'autres partenaires locaux au mois de juin.

L’agence de renseignements des Seychelles, une fois mise en place, devrait être l’organe de coordination de toutes les agences locales collectant des informations et veillant à ce que les mesures appropriées soient prises de manière systématique.

La création de cet organisme intervient alors qu’un groupuscule qui se fait appeler « Syndicat » a proliféré, plusieurs menacent à travers les réseaux sociaux, contre des individus, sans jamais être démasqués.

C'est le président des Seychelles, Danny Faure, qui a annoncé la création d'une agence de renseignement nationale dans son discours sur l'état de la nation l'année dernière.

«Nous devons accélérer l’efficacité des systèmes de prévention, de détection et de poursuite et revoir le niveau de soutien qu’ils obtiennent. Dans ce contexte, je suis en train de passer en revue le mandat de la FIU (Unité de renseignement financier).

Un nouveau projet de loi sur la création d'une agence nationale de renseignement sur la sécurité sera également présenté à l'Assemblée nationale au mois de mai prochain », a déclaré M. Faure.

M. Adam a déclaré que l'agence de renseignement contribuerait à répondre à plusieurs préoccupations de la population, telles que la capacité du pays à lutter contre le fléau de la drogue.

Il a ajouté que cela contribuerait également à résoudre le problème des gains mal acquis, des risques maritimes, notamment la pêche illégale et d'autres activités illégales.

Le service facilitera également le partage d'informations avec des partenaires internationaux.

«C’est parce que nous devons toujours nous rappeler que dans le réseau criminel du monde d’aujourd’hui, le réseau local peut parfois avoir des aspects mondiaux», a déclaré M. Adam.

Le service de renseignement proposé mettra l'accent sur la protection des citoyens des Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental.

«Il fournit un cadre clair dans les cas où des mesures appropriées peuvent être utilisées pour obtenir des informations et, le cas échéant, intercepter une communication ou prendre des mesures similaires pour faire face aux risques ou menaces liés aux activités qu'un citoyen peut réaliser aux termes des nouveaux articles 17 et 18 du service proposé » à déclaré M. Adam.

La loi prévoira en outre la création d'un Conseil national du renseignement présidé par le président Danny Faure et composé du procureur général, du commissaire de police et de représentants de la cellule de renseignement financier.