(AFP) - La session annuelle du Parlement chinois, grand-messe rituelle du régime communiste, s'ouvrira le 22 mai, avec deux mois et demi de retard pour cause d'épidémie, a annoncé mercredi l'agence Chine nouvelle.

L'événement, qui réunit habituellement quelque 3.000 députés dans le cadre solennel du Palais du peuple à Pékin, devrait donner l'occasion au président Xi Jinping de proclamer la victoire du pays sur l'épidémie de coronavirus.

La session 2020, qui devait s'ouvrir début mars, avait été reportée fin février, au plus fort de la crise épidémique.

Le Covid-19, apparu à la fin de l'an dernier dans le centre du pays, y a contaminé près de 83.000 personnes, dont 4.633 mortellement, selon les chiffres officiels, avant de se répandre dans le monde entier.

Après avoir tardé à réagir et même réprimé des lanceurs d'alerte, le pouvoir a pris des mesures radicales avec la mise de facto en quarantaine de la province du Hubei et la paralysie économique du pays.

Après un pic en février, le nombre de nouvelles contaminations a considérablement ralenti, tombant mercredi à 22, dont 21 cas en provenance de l'étranger et un seul d'origine locale. Aucun décès n'a été signalé depuis le 15 avril.

Avec la menace des cas importés et des cas asymptomatiques, la capitale reste toutefois sous très haute surveillance, obligeant toute personne arrivant à Pékin depuis le reste du pays à se placer en quarantaine pendant au moins 14 jours.

Chine nouvelle n'a pas précisé la durée prévue de la session parlementaire, qui s'étire habituellement sur 10 jours, le temps d'enregistrer les décisions du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.

L'agence officielle n'a pas non plus précisé si la totalité des députés seraient physiquement présents à Pékin ou bien si la session pourrait se dérouler en ligne pour certains d'entre eux.

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