(Seychelles News Agency) - Les Seychelles et d'autres petites nations insulaires de l'Union africaine (UA) cherchent à mettre en place une plate-forme de pêche qui leur permettra d'unir leurs forces dans les discussions au niveau international, a déclaré lundi un haut responsable pour la pêche.

Le secrétaire principal à la pêche, Roy Clarisse, a déclaré que "la plate-forme nous permettra de discuter des stratégies communes que nous avons, que nous pourrons ensuite porter sur la scène internationale".

Des représentants des petits États insulaires en développement (PEID) de l'UA assistent à une réunion à l'hôtel Berjaya Beau Vallon Bay à Mahé pour discuter de la voie à suivre pour établir un réseau visant à leur bénéfice dans le secteur.

"En tant que leader dans le domaine, nous pouvons proposer des moyens de négocier des accords bilatéraux et régionaux et nous apporterons notre soutien aux autres PEID", a déclaré M. Clarisse.

L'atelier est organisé par le Bureau interafricain des ressources animales (AU-BAR) - une organisation de l'Union africaine qui soutient et coordonne l'utilisation de l'élevage, de la pêche, de l'aquaculture et des ressources fauniques sur le continent.

Depuis 2014, l'UA-IBAR gère un projet de gouvernance de la pêche financé par l'Union européenne. Le projet comporte deux volets et le premier était le renforcement des capacités institutionnelles pour améliorer la gouvernance du secteur de la pêche en Afrique, qui s'est terminé en 2018.

L'établissement de la plate-forme nécessaire pour procéder est la deuxième partie du projet qui vise à améliorer la gestion durable des pêches et le développement de l'aquaculture en Afrique.

Au cours des trois prochains jours, les participants discuteront des différentes façons d'établir la plate-forme pour répondre à leurs besoins spécifiques. Ils développeront également des positions stratégiques pour assurer une contribution accrue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique.

Entre-temps, dans son discours d'ouverture lors de l'événement, le ministre pour la Pêche et l'Économie bleue, Jean-François Ferrari, a déclaré que les deux secteurs étaient très importants pour l'État insulaire.

La pêche est le deuxième contributeur le plus important à l'économie des Seychelles après le tourisme.

Il a annoncé que les Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental, avaient l'intention de faire une offre afin d’obtenir un rôle de premier plan pour les PEID sur le continent.

"Il y a un engagement des Seychelles pour mener", a-t-il déclaré et a invité les représentants à voter pour l'archipel ou à le contester.

"Avec un peu de prévoyance et de planification, les Seychelles ont mis en place une économie bleue et sont maintenant considérées comme un pionnier. Cela a été fait avec le concept de gestion durable basée sur les océans", a ajouté le ministre.

Il a déclaré que la plateforme permettra aux Seychelles d'apprendre à gérer correctement ses vastes aires marines protégées.

Aux côtés des représentants seychellois, assistent à l'atelier des participants de Maurice, des Comores, du Cap-Vert, de Sao Tomé-et-Principe et de Madagascar. Les participants devraient présenter leurs recommandations vendredi.