(Seychelles News Agency) - Les Seychelles sont l’un des rares pays de la région à accepter de juger les pirates somaliens qui sont interceptés par la marine internationale, qui est déployée dans l’Océan Indien.

Les Seychelles ont déjà signé un accord avec de nombreux pays comme la France, la Grande-Bretagne, le Danemark l’Inde, etc.

Le Japon devient ainsi le treizième pays à signer un accord lui permettant de remettre les suspects pirates aux Seychelles, afin qu’ils soient jugés et ensuite rapatriés dans leur pays pour y purger leur peine.

Un protocole portant sur les conditions de transfert des pirates présumés et des biens saisis par les navires de guerre japonais aux Seychelles a été signé aujourd’hui à bord d'un navire de la marine japonaise qui se trouve à Port Victoria.

Le ministre de l'Intérieur et des Transports des Seychelles, Joel Morgan, a appelé à "une nouvelle étape dans les efforts conjoints des deux pays dans leur lutte contre la piraterie."

"La paix dans l'Océan Indien occidental, qui est une importante voie maritime, est vitale pour le commerce mondial», a-t-il dit.

Morgan a expliqué que l'économie des Seychelles est très dépendante du secteur maritime, que ce soit au niveau de la pêche, du commerce et du tourisme.

Le protocole a été signé à bord du navire "Takanami" un des deux destroyers actuellement au Port Victoria, par l'ambassadeur japonais Tatsushi Terada et le ministre de l'Intérieur et des Transports des Seychelles, Joel Morgan.(Patrick Joubert Seychelles News Agency)  Licence photo: CC-BY

Il a noté que depuis 2009, les Seychelles ont joué un rôle très actif dans la lutte contre la piraterie à travers son armée et les garde-côtes, la police, le département de la prison et le système judiciaire.

 Morgan a également exprimé sa satisfaction que le Japon a adopté une loi qui permettra une plus grande collaboration avec les Seychelles pour contrer non seulement la piraterie, mais aussi le trafic d'êtres humains et le trafic de drogue

 L’Ambassadeur Tatsushi a rappelé que l'année 2009 a vu une forte augmentation du nombre d’attaques de piraterie au large des côtes de la Somalie, qui posait une menace claire à la voie de transport maritime reliant l'Asie, l'Afrique et l'Europe.

 "Il va sans dire que la sécurité de la navigation est vitale pour la prospérité de la communauté internationale dans son ensemble, et en particulier les États insulaires qui dépendent sur le commerce. Il est naturel pour le Japon et les Seychelles rassemblent leurs efforts dans la lutte contre la piraterie.

Il a noté que depuis 2009, deux destroyers de la Force Maritime d'Auto Défense du Japon se sont engagés dans des opérations d'escorte, protégeant ainsi plus de  3,600 bateaux lors des missions d'escorte.

Dans la seule prison des Seychelles à Montagne Posée, il y a encore 38 pirates somaliens, il y a 2 ans ce chiffre était quatre fois plus élevé.

 La piraterie au large de la Somalie et dans le golfe d'Aden a atteint un sommet, en 2009, lorsque 117 navires ont été attaqués. En 2010, il y a eu 53 attaques de navires et les incidents ont continué à baisser de façon significative en raison de l'utilisation de mesures d'auto-protection des navires de dissuasion navale.

 Cette année, quelques rares cas ont été enregistrés.