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Les Seychelles sont «prêtes à aider » le Sri Lanka dans l’enquête concernant les accusations de blanchiment d'argent de l’ancien Président sri lankais

Victoria, Seychelles | January 22, 2015, Thursday @ 22:53 in En français » ACTUALITÉS NATIONALES | By: Hajira Amla et Séverine Martin | Views: 1949
Les Seychelles sont «prêtes à aider » le Sri Lanka dans l’enquête concernant les accusations de blanchiment d'argent de l’ancien Président sri lankais

Le ministre des affaires étrangères des Seychelles Jean Paul Adam (Seychelles News Agency)

Photo license  

(Seychelles News Agency) - Le gouvernement des Seychelles a déclaré qu'il répondra à toutes les demandes officielles d’investigation concernant les avoirs de l'ancien président du Sri Lanka.

Cette déclaration fait suite à la publication récente dans les médias sri-lankais que le nouveau gouvernement du président Maithripala Sirisena devrait ouvrir une enquête contre l'ancien président, Mahinda Rajapaksa, dans le cadre d’allégations de détournement de fonds qui seraient cachés aux Seychelles, le ministère des Affaires étrangères (MAE) seychellois a déclaré dans un communiqué de presse hier qu’il apporterait son soutien le temps de l’enquête.

Selon un site web sri lankais connu sous le nom d’Asian Mirror, le ministre adjoint sri Lankais de la Planification et du Développement économique, Mme Harsha de Silva, a accusé les Seychelles d'être un «lieu de refuge sûr» pour les détournements de fond ainsi qu’une «plateforme de blanchiment d'argent». Ces allégations ont été réfutées par le ministre des Affaires étrangères, Jean Paul Adam.

 « Les allégations portées contre notre secteur des services financiers ne sont pas fondées», a déclaré le ministre. Par ailleurs, le ministre Adam  a affirmé que la priorité des Seychelles était de continuer à renforcer le partenariat entre les deux nations insulaires de l'océan Indien.

Le ministre a déclaré que les investissements étrangers effectués aux Seychelles par les Sri Lankais pourraient être vérifiés en vertu de l'accord signé entre les deux pays qui vise à éliminer la double imposition. Cet accord, comprenait un volet sur l’échange de renseignements fiscaux standard.

Il y a environ 140 000 sociétés commerciales internationales (GRV) dans le secteur offshore des Seychelles, comparé à seulement 650 entreprises lorsque l'État insulaire de l'océan Indien a lancé son activité offshore en 1996.

En 2013, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exprimé ses inquiétudes concernant la compétence des Seychelles, de la Suisse et de Chypre en termes de règles de transparence fiscale.

Afin de répondre auxnormes et aux recommandations de l'OCDE, ainsi qu’a l’agence des servicesfinanciers (FSA) qui est un organisme de réglementation (crééen 2014pour superviserles prestataires de servicesd'entreprise,l'échange devaleurs mobilières,d'assurance et autresentreprisesliées aux services financiersinternationaux), les autorités seychelloisesont, en réponseà ces préoccupations, adopté des loisrégissantle dynamique secteurfinancier offshoredans le but de lutter contre les activitésde blanchiment d'argent. L'Assemblée nationalea adopté des modificationset de nouvellessectionsà saLoi surles sociétés commerciales internationales de 1994.

Mme De Silva aurait déclaré à l’Asian Mirror que le gouvernement sri-lankais était toujours en train  d’étudier les différentes méthodes pour poursuivre l'enquête, y compris travailler  avec des auditeurs privés et demander l'aide du programme de recouvrement de détournement de fonds de la Banque mondiale.

Au mois de juillet de l'année dernière, Mme De Silva a affirmé que les Seychelles ont aidé l’ex-président Rajapaksa à  transférer de l'argent "escroqué des projets de développement" sur un compte bancaire suisse, une allégation qui à l'époque a été rejetée par le ministre Adam à l'Assemblée nationale.

Vu la position stricte de la nouvelle administration sri lankaise a l’égard de la période ou Rajapaksa était en poste, le ministère seychellois des Affaires étrangères aura sans aucun doute à  faire face à une bataille difficile pour créer de nouvelles alliances et ainsi épargner des années de travail qui ont permis  d’établir des relations bilatérales solides et de coopération avec leurs voisins insulaires.

Lors d'une visite d'Etat à Colombo au Sri Lanka, le président Rajapaska et le président Michel, le 21 Août 2012 (Seychelles News Agency) Photo License: CC-BY

La coopération établie entre les Seychelles et les chambres de commerce du Sri Lanka ont pu voir le jour grâce  aux relations amicales qu’a entretenu l’ex-président Rajapaksa avec le président des Seychelles James Michel. C’est ainsi qu’une multitude d'accords de coopération ont été signés dans un certain nombre de domaines, tel que le secteur maritime, la pêche, la santé et l'éducation.

 La Banque de Ceylan a également ouvert une succursale a Victoria, la capitale des Seychelles, et la compagnie aérienne sri-lankaise, Mihin Lanka, a lancé des vols entre les deux pays. L’année dernière le président Mahinda Rajapaksa s’est rendu aux Seychelles pour ouvrir une ambassade sri-lankaise aux Seychelles. Et réciproquement, les Seychelles ont ouvert une ambassade au Sri Lanka.

Selon le ministre Adam, toutes ces réalisations sont un immense bénéfice pour les deux pays, et vont «au-delà de la politique».

 « Il y a tellement de domaines où, des partenariats mutuellement bénéfiques ont été créées. Que ce soit les bateaux construits par des seychellois dans les chantiers navals du Sri Lanka ou  l'émergence du tourisme seychellois pour le Sri Lanka, qui est à présent l'une des destinations préférées des seychellois, ou encore le tourisme médical. Ces liens vont au-delà la politique, » a déclaré le ministre dans sa déclaration.

Hier, le ministre Adam a rencontré l’ambassadeur sri Lankais en poste aux Seychelles, Rajatha Piyatissa pour aborder ces préoccupations. Ce dernier a répondu que les deux pays partageaient   « un partenariat mutuellement bénéfique sur une variété de domaines qui doit être renforcée. »

Les Seychelles sont membre signataire d'un certain nombre de conventions internationales concernant principalement le crime organisé. Le pays est aussi membre du Groupe Egmont, le réseau des services de renseignement financier, et s’est aussi engagé à suivre le programme de recouvrement de détournement des fonds (STAR) de la Banque Mondiale en cas de violations du domaine des services financiers aux Seychelles.

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Tags: Jean Paul Adam, Maithripala Sirisena, Mahinda Rajapaksa, secteur des services financiers

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