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Le rapport annuel « Doing Business 2016 » positionne les Seychelles à la 95ème place du classement : la Banque mondiale souligne l'amélioration de l'accès à l'information en matière de crédit

Victoria Seychelles | November 5, 2015, Thursday @ 18:36 in En français » ACTUALITÉS NATIONALES | By: Sharon uranie et Séverine Martin | Views: 1937
Le rapport annuel « Doing Business 2016 »  positionne les Seychelles à la 95ème place du classement : la Banque mondiale souligne l'amélioration de l'accès à l'information en matière de crédit

Vue partielle du H. Resort, l'un des derniers complexes hôteliers mettant en valeur les beaux rivages de l'archipel des Seychelles. Le tourisme reste l'un des secteurs qui attirent un grand nombre d'entreprises dans la nation insulaire. (Joe Laurence, Seychelles News Agency) 

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(Seychelles News Agency) - – Le rapport annuel de la Banque mondiale, « Doing Business 2016 », publié vendredi 27 octobre 2015 a classé les Seychelles à la 95ème position sur 189 pays.

Comme ce fut le cas en 2015, le dernier rapport propose un changement dans la manière de calculer les scores. Ce qui avait conduit la Banque mondiale à recalculer tous les classements de l'année dernière.

Ces modifications ont ainsi positionné la nation insulaire de l'océan Indien à une position encore plus défavorable qu’en 2015, faisant reculer le pays à la 104ème place au lieu de la 85ème place dans le rapport Doing Business 2014.

Suite aux nouveaux calculs et aux changements de méthodologie, la 95ème place de l'archipel dans le rapport 2016, signifie donc que les Seychelles ont grimpé de 9 places par rapport à l'année dernière.

À l'échelle régionale, les Seychelles ont gagné une place, prenant ainsi la 5ème place au lieu de la 6ème place du classement de l’Afrique subsaharienne, l’année dernière.

Maurice, l'île voisine de l'océan Indien, qui est classée 32ème à l'échelle mondiale a maintenu sa première position au niveau régional. Le Rwanda (62ème), le Botswana (72ème) et l'Afrique du Sud (73ème) sont classés respectivement deuxième, troisième et quatrième du classement régional.

Le rapport annuel qui est publié pour la 13ème fois cette année mesure la facilité à faire des affaires, sur la base des règlements et des formalités administratives nécessaires à la création d’entreprise dans chacune des 189 économies qu'elle évalue. Il classe les économies à l’échelle mondiale sur la base de 10 ensembles d'indicateurs.

Commentant les changements de méthodologie dans ses publications récentes, la Banque mondialea indiqué que le rapport 2016 complète « un effort de deux ans visant à développer des critères mesurant la qualité de la réglementation, ainsi que l'efficacité du cadre réglementaire de l'entreprise. »

Elle a ajouté, qu’il vise à fournir un meilleur reflet de la réalité des opérations commerciales dans chaque pays qui est évalué.

« L’Octroi de permis de construction », « l’accès à l'électricité », « les exécutions de contrats », « le transfert de propriété » et le « commerce transfrontalier » sont cinq indicateurs qui ont été témoins des changementsdans le dernier rapport.

Améliorations et faiblesses des Seychelles

Depuis l'année dernière, la Banque mondiale a mis en œuvre une méthode de calcul de « la distance de la frontière ». La mesure permet d'observer l’écart entre le rendement d’une économie par rapport à la meilleure performance globale à travers le temps.

Selon le rapport Doing Business 2016, les Seychelles ont marqué 61.05 points de pourcentage cette année, comparé à 58,31 points de pourcentage l'année dernière.

« L’obtention de crédit » est le domaine dans lequel l'archipel de 115 îles de l'océan Indien avec une population d'environ 93.000 personnes a réalisé le plus de progrès, passant ainsi de la 171ème place l’année dernière à la 109ème place cette année, enregistrant ainsi une augmentation de 30 pourcent de sa notation DTF (passant de 10 pourcent en 2015 à 40 pourcent cette année).

Le rapport indique que « les Seychelles ont amélioré l'accès à l'information an matière de crédit en mettant en place un registre du crédit. »

Le Système d'information relatif au crédit est établi en vertu du règlement 2012 de la Banque Centrale des Seychelles (Système d'information en matière de crédit), qui est devenu opérationnel en juillet 2012.

La banque de réserve explique que le système est celui qui recueille et combine des informations en matière de crédit sur les clients des établissements de crédit, fournissant ainsi des informations à la demande de ces institutions.

« Le système conserve un historique des remboursements de crédit des particuliers et des entreprises, qui sont disponibles sur demande des établissements de crédit dans un « rapport de crédit ». Le partage d'information en matière de crédit au sein des institutions de crédit permet d'éliminer l'asymétrie d'information sur les profils risques de crédit des particuliers et des entreprises et permet ainsi aux établissements de crédit de prendre des décisions plus éclairées lors de l'octroi de crédit », a déclaré la Banque Centrale des Seychelles.

« L’Octroi de permis de construction», « le paiement des impôts » et le « commerce transfrontalier » sont trois indicateurs dans lesquels le pays a maintenu le même classement que l'année dernière.

Les Seychelles ont baissé dans le classement des six autres indicateurs ; « la création d’entreprise » (131ème place au lieu de la 123ème place en 2015), « Accès à l'électricité » (139ème au lieu de 123ème en 2015),« Transfert de propriété » (67ème au lieu de 66ème en 2015), « la protection des investisseurs minoritaires » (105ème au lieu de 104ème en 2015), « Exécution des contrats » (138ème au lieu de 137ème en 2015) et « la résolution des problèmes d'insolvabilité » (63ème au lieu de 62ème en 2015).

Néanmoins, en dépit d'une chute dans le classement, le pays a connu une légère amélioration de sa mesure DTF pour au moins deux de ces indicateurs ; « la création d’entreprise (78,55% au lieu de 78,42% en 2015) et «la résolution des problèmes d'insolvabilité » (54,41% comparé à 54,17% en 2015).

Le rapport Doing Business : une opportunité de voir de meilleures pratiques

Commentant la performance des Seychelles, Jean Paul Adam, le ministre seychellois des finances, du commerce et de l'économie bleue a déclaré que bien que des changements de méthodologie aient été appliqués dans l'élaboration du rapport, il est un peu difficile de comparer la performance du pays sur la base des différents indicateurs, la priorité reste l'amélioration de l'expérience des affaires dans le pays.

Adam a noté que beaucoup d'efforts avaient été réalisés depuis l'année dernière pour améliorer la disponibilité des données fournies à la Banque mondiale, tout en ajoutant que l'institution de Bretton Woods utilise des données disponibles à partir d'autres sources.

« Cela se reflète dans l'amélioration de notre classement si vous appliquez la méthodologie de cette année, mais il reste encore des défis à relever notamment sur la manière de mesurer certains domaines dans le contexte d'une petite économie ...», a déclaré Adam dans une interview accordée à la presse cet après-midi.

«...Le premier indicateur que nous regardons sont les entreprises elles-mêmes, la manière dont elles voient l'environnement commercial... il y a encore des contraintes en termes de procédures et de bureaucratie ... Nous avons déjà mis en place des réformes sur la manière dont fonctionne l'autorité pour l’octroi des licences, la seconde étape de la réforme en cours va inclure des changements dans certaines lois. Nous avons aussi la nouvelle Loi sur les entreprises qui va prendre effet l'année prochaine... Nous sommes convaincus que lorsque nous aurons mis en place ces éléments, nous allons améliorer l'expérience des affaires aux Seychelles. »

Le ministre des Finances a noté que bien que les entreprises aient été en mesure d'accéder à des financements, en particulier les petites entreprises, par le biais de divers programmes mis en œuvre par le gouvernement, l'accès au crédit est toujours l'une des principales préoccupations dans la nation insulaire en particulier les prêts mis à disposition des entreprises par les banques commerciales.

Selon Adam, le ministère s’engage avec les banques à changer la situation avec l'aide de la Banque centrale, du Fonds monétaire international et du soutien de la Banque mondiale.

« Parfois, pour vous améliorer vous devez aussi regarder les meilleures pratiques à travers le monde et c’est en cela que le rapport est là pour nous aider et voir ce qui fonctionne le mieux dans d'autres pays »

La facilité à faire des affaires : un défi pour le gouvernement et le secteur privé

Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Seychelles (SCCI), Marco Francis pense que, même si beaucoup de choses ont été faites au cours des dernières années pour améliorer la facilité à faire des affaires dans le pays, il reste encore beaucoup de défis à relever dans certains domaines.

Commentant l’accès au crédit et en dehors de l'amélioration de l'accès à l'information en matière de crédit, citée dans le rapport, Francis a noté « des améliorations en matière d'accès au crédit pour les petites entreprises, qui peuvent accéder à des prêts aussi bien par divers canaux locaux que aussi bien que par des institutions financières internationales. »

Cependant, il a reconnu que la création d’entreprise reste encore un problème, en particulier en raison de toute la bureaucratie à laquelle les gens doivent faire face lors de la création d'entreprise.

« Une autre faiblesse, c’est que nous devons travailler dur pour répondre aux préoccupations relatives au bail et à son enregistrement. Beaucoup de nos membres obtiennent un terrain du gouvernement, pour mener à bien leur entreprise par exemple, mais ils se plaignent de la procédure d'enregistrement de leur bail qui peut prendre jusqu'à une année... c’est un domaine sur lequel nous devons plus nous focaliser en 2016, » a déclaré Francis.

« Néanmoins, je crois que nous sommes sur la bonne voie. Aujourd'hui, la SCCI est en discussion avec le gouvernement, mais nous devons encore continuer à améliorer la facilité à faire des affaires dans le pays. C’est un défi pour le secteur privé et c’est un défi pour le gouvernement ".

Globalement, Singapour a de nouveau été classée en première position du rapport Doing Business 2016 de la Banque mondiale. C’est le pays avec l'environnement le plus propice aux affaires dans le monde, pour la troisième année consécutive.

Les autres économies mondiales classées dans le top dix des pays qui bénéficient du meilleur environnement réglementaire favorable aux entreprises sont la Nouvelle-Zélande (2), le Danemark (3), la République de Corée (4), Hong Kong, la Chine (5), le Royaume-Uni (6), les États-Unis (7), la Suède (8), la Norvège (9) et la Finlande (10).

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Tags: rapport Doing Business, Banque Mondiale, Marco Francis

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