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Les Seychelles courtisent les entreprises africaines pour devenir le centre névralgique du commerce africain

Victoria, Seychelles | November 12, 2015, Thursday @ 18:40 in En français » ACTUALITÉS NATIONALES | By: Julia Malbrook, Betymie Bonnelame et Séverine Martin | Views: 3022
Les Seychelles courtisent les entreprises africaines pour devenir le centre névralgique du commerce africain

Des produits d'une société seychelloise appartenant à la société « Amirante Fisheries » fabriqués à partir des prises de l'industrie de conserves de thon. Le propriétaire de la Conserverie de thon a commencé à créer des relations professionnelles avec des pays africains pour promouvoir l'exportation de différents produits transformés issus de la pêche (Patrick Joubert, Seychelles News Agency)  

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(Seychelles News Agency) - En dépit de sa petite taille comparé aux autres pays africains, l’archipel des Seychelles dans l'océan Indien occidental vise à devenir le centre névralgique pour le commerce entre les pays africains.

La nation insulaire cherche à émuler des pays comme Singapour, qui est aujourd'hui au centre du commerce des matières premières en Asie, à l’échelle mondiale.

Après avoir pris des mesures pour promouvoir le concept de l’économie bleue sur la scène internationale, les Seychelles cherchent maintenant à réunir les pays africains, grâce au commerce.

S’adressant à la presse lors d'une réunion surnommée la « Conférence Prospérité Afrique » qui s’est tenue dans la nation insulaire depuis mardi, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Seychelles (CCIS), M. Marco Francis a appelé à un renforcement du partenariat entre les pays africains.

« Je me suis rendu dans de nombreuses régions Africaines. L'Afrique a de très bonnes structures pour faire des affaires. Les hommes d'affaires africains ont la même vision que nous, ils veulent faire des affaires et ils veulent se développer. Soyons partenaires. »

Francis a noté que le commerce actuel entre pays africains se situe à seulement 16 pourcent des échanges alors que la majorité des importations du continent proviennent de pays européens et asiatiques.

Dans le cadre des efforts visant à stimuler le commerce régional, les dirigeants de 26 pays africains se sont réunis au mois de juin cette année pour signer une déclaration ambitieuse à Sharm El Sheikh, en Egypte, afin de créer une vaste zone de libre-échange dans presque toute la moitié orientale du continent Africain.

L'accord tripartite de libre-échange (TFTA), qui comprend les pays membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), le marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), vont s’étendre de la pointe sud du continent au pays le plus septentrional d'Egypte.

Les Seychelles font également partie des pays qui ont signé l'accord qui vise à faciliter le commerceentre les pays africains.

Dans le cas de l'archipel de l'océan Indien, par exemple, le plus grand partenaire commercial est la France, les montants des échanges s’élèvent à un peu moins d'un milliard de roupies seychelloises (76 millions de dollars) en matière d’importations et à 1,6 milliard de roupies seychelloises (127 millions de dollars) d’exportations en 2012.

Bien que les importations régionales des Seychelles au sein du COMESA, la SADC et la Commission de l'Océan Indien (COI) aient totalisé un montant substantiel de 2,8 milliards de roupies seychelloises (214 millions $) en 2012, cela a été minimisé par la faiblesse des exportations dont le montant s’élève à seulement 50.2 millions de roupies seychelloises (soit 3,8 millions de dollars US) avec ses voisins régionaux en 2012, indiquant qu’il reste encore beaucoup à faire pour promouvoir l'exportation des marchandises Seychelloises vers d'autres pays africains.

Marco Francis, le président de la CCIS s’adressant aux délégués lors de la Conférence qui s’est déroulée mardi. (Joana Bonnelame, Seychelles News Agency) Photo License: CC-BY

Francis a noté que certains des produits que les pays africains achètent en provenance des pays européens et asiatiques sont facilement disponibles sur le continent africain. Il a ajouté que ne pas acheter directement en provenance de ces pays voisins signifie qu’on dépense plus d'argent.

« Nous devons éliminer tous ces obstacles. Certains obstacles sont l'accès aérien, les infrastructures des navires pour transporter les conteneurs etc. C’est ce que nous devons développer pour faciliter les importations en Afrique au lieu d'autres pays, » explique Francis.

Un autre obstacle entravant le commerce transfrontalier entre les pays africains concerne le régime prohibitif des visas et des liaisons aériennes qui freinent souvent les hommes d'affaires à mettre en place des partenariats dans les pays voisins. Le sujet a été proposé à l’Union Africaine (UA), suite à laquelle, la conférence présentera des discussions en la matière avec l'organisation.

« Nous avons la conviction que le commerce Africain peut être uni car dans le commerce nous parlons la même langue. Le commerce n’implique pas l'origine ethnique, la religion et la division raciale ; dans le commerce il y a une seule langue ; la rentabilité, » a ajouté Francis.

Le Président de la Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de la Tanzanie, Peter Chisawillo, s’est dit fasciné par la vitesse de la croissance économique des Seychelles et est désireux de se pencher sur les domaines de coopération entre les deux pays.

« Je vois de grandes opportunités commerciales aux Seychelles, par exemple le tourisme. Dans mon pays, les gens ne connaissent pas les Seychelles en tant que destination touristique, » explique Chisawillo ajoutant que l'exploitation et la conservation des richesses est également un élément clé pour le développement du continent africain.

La SNA a également parlé à un homme d'affaires local, James Lesperance, propriétaire de la compagnie « Amirantes Fisheries », sur la façon dont il voit le commerce avec l'Afrique.

« L'Afrique a beaucoup de potentiel. J'ai déjà commencé à faire des affaires avec certains pays d'Afrique au sein de mon entreprise de transformation de poissons. Mon objectif est de leur offrir un prix plus compétitif que les marchés asiatiques. Tous les pays africains ont leurs richesses, mais nous avons besoin de réduire les coûts de traitement et de transport, de manière à faciliter le processus de négociation, » dit Lesperance.

 
 La « Conférence Prospérité Afrique » a été une opportunité pour les hommes d'affaires des Seychelles pour établir des relations avec d'autres pays africains et a aussi permis à d'autres pays africains d'échanger avec d’autres(Joana Bonnelame, Seychelles News Agency) Photo License: CC-BY          

La Conférence Prospérité Afrique qui se termine aujourd'hui est organisée sous l'égide de la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie (PACCI). Il s’agit d’un réseau de 34 chambres de commerce nationales d'Afrique créé en 2009.

Parmi les participants à la conférence, il y a également des organisations telles que la Banque de la ZEP, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et des organisations régionales telles que la Commission de l'Union africaine.

La conférence a porté principalement sur l'exploration et la croissance des exportations potentielles en provenance des pays africains tout en veillant à ce qu’il y ait un accès à des informations essentielles sur la zone de libre-échange continentale.

 

 

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Tags: COMESA, Afrique, Marco Francis, commerce, SADC

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