(Seychelles News Agency) - Le président des Seychelles, archipel de l’Océan Indien, a annoncé lors de son discours sur l’état de la nation mardi des mesures sévères contre les trafiquants de drogue.

Le chef de l’État seychellois avait déclaré lors de son inauguration pour un troisième et dernier mandat que l’une de ses premières priorités sera de poursuivre sa lutte contre le trafic de drogue.

Les mesures annoncées par Michel vont de la création d’une Cour spéciale anti drogue qui aura une discrétion absolue dans la prononciation des sentences, à l’intensification de l’obligation faite à tous les individus convaincus de trafic de drogue de justifier l’origine ou la source de leurs biens et propriétés au risque de les voir saisis par l’Etat.

Le renforcement et l’élargissement du dispositif de lutte contre le trafic de drogue vise à protéger la santé et la sécurité des Seychellois et à décourager l’arrivée de nouvelles drogues sur le marché.

M. Michel a invité à dépolitiser le problème d’abus et de trafic de drogue qui est, selon lui « un problème sociétal».

« Il est grand temps de dépolitiser ce problème et d’arrêter de se servir de la détresse des parents dont les enfants sont victimes de ce fléau pour s’atteler à la recherche de solutions idoines. Le problème de la drogue ne concerne pas seulement le gouvernement et le Président de la République. C’est un problème sociétal qui interpelle tout un chacun.  Tous ceux qui sont sérieux dans leurs critiques et honnêtes avec eux-mêmes doivent se donner  la main pour éradiquer ce fléau… », a-t-il dit.

M. Michel a révélé que la valeur des saisies de la National Drug Enforcement Agency NDEA et des services de Police au cours des cinq dernières années a totalisé la rondelette somme de 339 millions de roupies (soit près de 26 millions de dollars). 

Par ailleurs, 71 individus ont été condamnés pour trafic de drogue et 65 d’entre eux ont été transférés à l’ile Marie Louise pour y purger leur sentence.

Les dossiers de 72 autres individus sont au stade de l’instruction judiciaire tandis que la valeur des propriétés et biens de trafiquants qui ont été déjà saisis s’élève à près de 20 millions de roupies.