Les Seychelles évaluent l’état du stock de poissons avec un nouveau projet de marquage en 2017
Le 'Bourzwa' (bourgeois empereur) prisé, parmi d’autres poissons pêchés dans les eaux des Seychelles. (Gerard Larose, Seychelles Tourism Board)
(Seychelles News Agency) - Le bourgeois empereur (bourzwa), bordomar (bordmar), vivaneau chien rouge (vara vara) et mérou croissant jaune (krwasan) sont les quatre espèces visées.
L’Autorité des Pêches aux Seychelles (SFA) est entrée dans un partenariat avec le Club de Pêche Sportive des Seychelles (SSFC) pour se lancer dans le marquage des quatre espèces de poissons démersaux, qui sont des poissons qui vivent à proximité des fonds marins.
Le responsable des recherches de la SFA, Calvin Gerry, indique que l’objectif principal est d’avoir une image plus précise de leur stock.
« Jusqu’à présent nos données sur les captures des navires de pêche commerciale indiquent qu’il pourrait y avoir une surexploitation de ces quatre espèces, mais nous ne possédons pas de données scientifiques pour étayer cette affirmation », a indiqué Gerry à la SNA mercredi.
Les Seychelles, un archipel de 115 îles dans l’Ouest de l’Océan Indien ont commencé à élaborer un plan de gestion pour les pêcheries démersales en 2014.
Selon Gerry, un manque de données sur les quatre espèces était l’une des préoccupations soulevées par les intervenants, dont les pêcheurs, propriétaires de bateaux et autre partenaires qui ont travaillé sur le document.
Il a ajouté que des données concrètes donneront une indication de leur taux de croissance, site de reproduction, une estimation de leur population et schéma de mouvement au fil du temps.
“Ces données vont aider à la gestion du stock car nous seront en mesure de trouver des mécanismes pour la pêche durable de ces espèces », a ajouté Gerry.
La SFA a indiqué que 7,500 marqueurs traditionnels seront utilisés pour le projet qui débutera en Janvier 2017.
Seuls les poissons juvéniles seront ciblés. Ils seront mesurés, pesés, marqués avant d’être relâchés dans la mer. C’est là où l’assistance des membres du Club de Pêche Sportive des Seychelles (SSFC) sera nécessaire. Les pêcheurs sportifs recevront des marqueurs et seront encouragés à participer à cet exercice de marquage pendant les tournois du club ainsi que pendant leurs parties de pêches récréatives.
SSFC applique déjà ce format de pêche et de relâche dans au moins quatre de ces tournois de pêche annuels.
La signature de l’accord pour formaliser ce partenariat a eu lieu la semaine dernière par Tarek Patel, le Président de la SSFC et le PDG par intérim de la SFA Roy Clarisse.
Patel a indiqué lors de la signature que l’association de pêche sportive « croit fermement en la surveillance et la préservation de son stock pour la génération future, afin qu’elle puisse avoir la possibilité de profiter de certains poissons dont nous profitons aujourd’hui et pour s’assurer que le stock, pour raison alimentaire, reste durable pour le pays ».
Les Seychelles ont une superficie totale de 455km² répartis sur une Zone Economique Exclusive de 1.3 million de km carrés. La Pêche est le deuxième pilier de l’économie après le tourisme.
C’est la deuxième fois que SSFC entre dans un partenariat avec l’autorité de la pêche pour recueillir des données sur le niveau du stock, le mouvement et la vulnérabilité des nombreuses espèces de poissons que l’on peut trouver dans les eaux des Seychelles.
Un exercice de marquage pour recueillir des données sur les isthiophoridés – tels que les marlins, voilier et espadon parmi d’autres, a été lancé il y’a un an.
Pour le projet qui débutera en janvier prochain, la SFA encourage la participation des pêcheurs commerciaux.