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Deux partis revendiquent la victoire à la présidentielle en Haïti

Haiti | November 23, 2016, Wednesday @ 13:50 in En français » MONDE | By: AFP | Views: 843
Deux partis revendiquent la victoire à la présidentielle en Haïti

Les officiers électoraux décomptent les bulletins de vote (HECTOR RETAMAL / AFP)

(AFP) - Le parti PHTK (Parti haïtien Tèt kale) et les partisans de Fanmi Lavalas ont chacun proclamé lundi la victoire de leur candidat au premier tour de l'élection présidentielle en Haïti, des déclarations prématurées qui ont été critiquées par la communauté internationale.

Non seulement le dépouillement des bulletins de vote déposés dans les urnes dimanche est loin d'être achevé, mais, en plus, seul le Conseil électoral provisoire (CEP) est habilité à publier les résultats.

"Le candidat Jovenel Moïse est le président élu d'Haïti", a déclaré Rudy Hérivaux, porte-parole du PHTK.

"Officiellement nous savons déjà, le pays le sait, le monde entier sait qui est le président élu d'Haïti et ça n'est pas un mystère", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Pétionville, près de la capitale.

A quelques kilomètres de là, des centaines de sympathisants du parti Fanmi Lavalas avaient investi les rues des quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince pour, eux aussi, revendiquer la victoire. 

"Notre choix a été clair mais le PHTK essaie tout pour dévier le vote du peuple", a dénoncé Lucher Jean-Joseph, étudiant en droit.

"On va rester dans les rues jusqu'à ce qu'on nous donne ce qu'on a donné dans les urnes: on a voté Maryse Narcisse, elle a gagné dès le premier tour, y'a pas à sortir de là. Ils veulent la révolution, on va leur donner", a-t-il lancé.

Dimanche, près de 6,2 millions d'électeurs haïtiens se sont rendus dans les bureaux de vote pour élire le président ainsi que des députés et des sénateurs.

Sur les vingt-sept candidats briguant la présidence, quatre avaient prétendu pouvoir l'emporter dès le premier tour: M. Moïse, choisi par l'ex-chef de l'Etat Michel Martelly; Jude Célestin de la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh); Moïse-Jean Charles pour le parti Pitit Dessalines, et Mme Narcisse, porte-parole de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide.

 

- Patience et retenue -

 

A l'issue d'une journée de vote sans incident majeur, le président du CEP, Léopold Berlanger, avait appelé tous les acteurs politiques à attendre les résultats officiels qui devaient être publiés dans les huit jours.

La communauté internationale a salué lundi la bonne tenue du scrutin qui doit permettre de restaurer l'ordre constitutionnel en Haïti après plus d'un an de crise.

Les scrutins présidentiel et législatif avaient été organisés en 2015 mais, à cause d'actes de violence et face aux preuves de fraudes massives, les autorités avaient annulé la présidentielle et une partie des élections parlementaires.

M. Martelly, élu président en 2011, n'a de ce fait pas transmis le pouvoir à un successeur élu au suffrage universel: le parlement a élu en février Jocelerme Privert, alors président du Sénat, au poste de président provisoire.

Reprogrammé pour le 9 octobre, le premier tour de la présidentielle a dû être reporté à cause du passage de l'ouragan dévastateur Matthew sur le sud du pays le 4 octobre. Il a fait plus de 540 morts.

Après les déclarations de victoire des partisans du PHTK et de Fanmi Lavalas, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé lundi les différents acteurs au respect des institutions, leur demandant de "placer l'intérêt national au-dessus de toute autre considération".

M. Ban a "exhorté tous les acteurs à attendre les résultats proclamés par le CEP et à avoir recours uniquement aux voies légales en cas de contestation".

L'Organisation des Etats Américains (OEA), qui a déployé en Haïti une mission d'observation électorale de 130 membres, a également incité les partis à faire preuve de retenue. 

"Nous ne pouvons contrôler les déclarations des partis politiques: ils ont leur propre stratégie mais il est important que les gens attendent les résultats officiels et ne soient pas influencés par les déclarations politiques", a commenté Gerardo De Icaza, directeur du département de l'OEA en Haïti pour la coopération et l'observation électorale.

"Nous ne sommes pas d'accord avec les partis politiques qui font des déclarations et ne respectent les institutions", a-t-il indiqué, après la présentation du rapport préliminaire de la mission d'observation.

amb/elm

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