(Seychelles News Agency) - L'Autorité de l'Aviation Civile des Seychelles « Seychelles Civil Aviation Authority » (SCAA) a présenté le premier projet de règlement proposé sur le pilotage d'un appareil piloté à distance, donnant aux opérateurs la possibilité de faire part de leurs commentaires.

Le règlement proposé est conforme à l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) qui oblige les États à protéger les appareils civils par des mesures d'application réglementaire quant à l'activité de drones dans les aérodromes.

Le directeur général des opérations de la SCAA, Wilfred Fock Tave, a déclaré lors d'une présentation ce week-end que les drones ne devraient pas voler dans un périmètre de 15 kilomètres autour de l'aéroport international - une zone couvrant l'ensemble de Mahe, l'île principale des Seychelles.

« Dans des cas particuliers, les utilisateurs peuvent faire voler leurs drones s'ils envoient une demande écrite à la SCAA au moins sept jours ouvrables avant la date prévue de l'opération», a indiqué Fock-Tave.

Il a ajouté que: « En dehors des 15 kilomètres, les utilisateurs peuvent opérer librement, mais seulement en dessous de 2 000 pieds ».

Vue aérienne du Port Victoria des Seychelles (Autorité Portuaire des Seychelles) Licence Photo:  CC-BY

Selon le règlement, l’appareil piloté à distance ne doit pas voler hors de vue ou à moins de 300 mètres de tout navire, véhicule ou structure qui n'est pas sous le contrôle de l'utilisateur.

Les drones sont couramment utilisés localement dans la photographie et la cinématographie pour prendre une vue aérienne de l'île. Dans d'autres pays, ils sont utilisés pour la recherche et le sauvetage, la lutte contre les incendies, la livraison de nourriture et la guerre.

Le règlement prévoit les dispositions nécessaires pour protéger les biens et la vie privée du grand public.

« Non seulement nous avons rédigé le règlement visant à protéger les avions et l'aéroport des risques d'accident, mais nous avons tenu compte de la vie privée et de la protection du grand public », a déclaré le directeur général de la SCAA, Gilbert Faure.

Faure a ajouté que cela va protéger les opérateurs et donner des directives sur la façon dont les utilisateurs peuvent manipuler leurs drones de manière sûre.

S’entretenant après la présentation, l'utilisateur de drone Darius Revena a déclaré que les autorités doivent faire plus de recherches sur le sujet car certaines parties du règlement ne sont pas pratiques et ne sont pas adaptées au contexte local des Seychelles.

« Par exemple, je ne suis pas du tout d’accord sur le fait de ne pas pouvoir utiliser les drones hors de vue.  C'est ridicule car les drones modernes sont construits avec des caméras, et d'autres composants sophistiqués, ce qui les fera stopper à la vue d'un objet quelconque ».

Les drones offrent une image, qui n'est pas obtenue du point de vue du sol. (Alex Zelime) Licence photo: CC-BY

Les drones offrent une image, qui n'est pas obtenue du point de vue du sol. (Alex Zelime) Licence photo: CC-BY

Un autre utilisateur de drone, Damien Toule-Thilathieu, a déclaré que le règlement est correct et devrait être appliqué correctement pour protéger les autres.

Toule-Thilathieu recommande, si des restrictions doivent être imposées, « que les autorités puissent envisager de désigner une zone pour faire voler les drones sans avoir besoin d'une demande écrite ».

Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'accident critique lié au drone aux Seychelles, un archipel dans l'océan Indien occidental, mais Fock Tave a déclaré que si les autorités ne réglementent pas leurs utilisations, un accident majeur pourrait se produire comme celui du vol britannique depuis Genève. En avril dernier, un drone s'est écrasé dans un avion de British Airways alors qu'il atterrissait à l'aéroport de Heathrow. L'avion a atterri en toute sécurité.

Une fois que le règlement entrera en vigueur, toute personne qui le viole sera passible d'une amende maximale de 1 832 $ (25 000 roupies des Seychelles).

Fock Tave a déclaré que toutes les recommandations faites au cours des consultations seront prises en considération lors de la rédaction finale.