(Seychelles News Agency) - La dette publique des Seychelles a été ramenée à 60 % de son produit intérieur brut (PIB), en raison de l’adoption et du maintien par le gouvernement de programmes et de politiques macroéconomiques solides, a déclaré mardi un représentant du Fonds monétaire international (FMI).

«Le compte courant extérieur a diminué grâce à la vigueur des recettes touristiques. Le programme est en bonne voie avec les réserves et les excédents dépassant leurs objectifs », a déclaré Amadou Sy, chef de mission du FMI aux Seychelles.

Après avoir connu une sévère crise de la balance des paiements et de l’endettement en 2008, les Seychelles sont parvenues à stabiliser leur situation macroéconomique grâce à des réformes budgétaires courageuses et à la libéralisation des changes, avec le soutien du Fond Monétaire International (FMI).

Une mission du FMI s'est rendue aux Seychelles du 19 septembre au 2 octobre dans le cadre du deuxième examen du programme du FMI, qui inclut des examens tous les six mois.

La délégation a rencontré le président des Seychelles, Danny Faure, à State House mardi, où les discussions ont porté sur les perspectives économiques du pays qui restent positives.

Le chef de mission du FMI a déclaré aux journalistes que "nous avons également examiné les principales recommandations concernant les projets d'investissement annoncés dans le SONA (Discours sur l'état de la nation)".

Sy a rappelé que les grands projets d’infrastructure annoncés dans le discours sur l’état de la nation devaient être mis en œuvre dans le cadre de l’objectif des autorités visant à réduire le ratio dette publique / PIB à moins de 50% d’ici 2021.

Le PIB est une mesure de la valeur marchande de tous les biens et services au cours d’une année donnée. Le PIB des Seychelles en 2017 était d'environ 2,7 milliards de dollars.

Il a ajouté que le FMI se réjouissait de voir qu '«il existe une stratégie de financement à moyen terme dans laquelle le gouvernement s'appuiera principalement sur un type de financement hors budget,  ce serait par le biais de subventions et de partenariats public-privé. "

Bien que la capacité à réduire la dette publique soit un signe positif de la performance économique, l’inflation reste en hausse et se situe autour de 3%.

La délégation a rencontré le président des Seychelles, Danny Faure, à State House mardi, où les discussions ont porté sur les perspectives économiques du pays qui restent positives.  (Patrick Joubert, Seychelles Nation) Photo License: CC-BY

La gouverneure de la Banque centrale des Seychelles (CBS), Caroline Abel, a déclaré que l'inflation se produit parce que l'argent emprunté à la banque va dans la consommation.

«Lorsque la consommation est élevée, la demande de devises pour l'importation est forte. Nous constatons encore la dépréciation du dollar par rapport à la roupie. Par conséquent, nous conseillons aux gens d’épargner davantage », a déclaré Abel.

Le coût de la vie est une autre préoccupation dans les 115 îles de l’Océan Indien. Le chef de mission du FMI a déclaré que le gouvernement avait mis en place des mesures efficaces, telles que l'introduction de l'impôt progressif sur le revenu, qui aide les couches les plus vulnérables de la société.

Il a toutefois ajouté que la question était de savoir comment les citoyens ordinaires bénéficieraient des réalisations du pays lorsque le coût de la vie continuerait d'augmenter.

«Je comprends que les autorités ont identifié cette question du coût de la vie comme une question importante. Notre travail consiste essentiellement à savoir comment ces mesures affectent l’économie en général », a déclaré Sy.

Pour sa part, le ministre des Finances, du Commerce et de la Planification économique, Maurice Loustau-Lalanne, a déclaré que la volonté du gouvernement de réduire le coût de la vie se reflétait dans le programme d'installation de panneaux photovoltaïques chez les plus vulnérables. .

«Cela contribuera à réduire les coûts d'électricité à la maison et de nombreuses familles pourront économiser», a déclaré Loustau-Lalanne.

Si le FMI a recommandé au gouvernement de renforcer le cadre de lutte contre le blanchiment d’argent du pays et de finaliser une stratégie pour le secteur financier offshore, le chef de la mission a déclaré que les perspectives de croissance pour 2019 restaient positives, soutenues par la croissance continue des secteurs de la pêche, du tourisme et de la construction.