(Seychelles News Agency) - Les Seychelles et Singapour cherchent à renforcer leur collaboration dans un certain nombre de secteurs économiques du commerce, des services financiers, du développement portuaire - y compris le transbordement et l'avitaillement en carburant –viapartenariats public-privé.

Ceci fait suite à la récente visite officielle à Singapour du ministre des Finances, du Commerce et de l'économie bleue, Jean Paul Adam et à la signature ultérieure du protocole d’accord entre l'archipel de l'océan Indien et la « Singapore Cooperation Enterprise » (SCE).

Cet organisme gouvernemental, crée en 2006 par le Ministère du Commerce et de l'Industrie de l’Etat asiatique, vise à développer les capacités dans les pays partenaires en se basant sur l'expérience de Singapour en matière de développement économique.

 « Ce protocole d'accord va nous permettre de bénéficier de l'expertise de Singapour pour mieux définir nos propres stratégies en matière de développement économique. Cette opportunité arrive à propos, au moment où nous cherchons à moderniser notre secteur financier et à développer le concept de l’économie bleue en construisant des opportunités autour de nos infrastructures portuaires et maritimes, » a déclaré le ministre Jean-Paul Adam, dans un communiqué de presse publié dimanche par le ministère des Affaires étrangères et des transports seychellois.

Le protocole d'accord intervient quelques mois après que les Seychelles et Singapour aient conclu un accord visant à éviter la double imposition (DTAA), permettant aux entreprises opérant dans les deux pays de payer l’impôt dans l'une des juridictions et d’éviter ainsi l'imposition dans l'autre, avec pour objectif d’encourager le commerce et l'investissement entre les deux pays.

L'accord devait entrer en vigueur en janvier de cette année après avoir été ratifié par les deux pays.

L’accord visant à éviter la double imposition était en fait l'une des problématiques dont le ministre Adam a discuté avec le ministre singapourien du commerce et de l'Industrie, Lim Hng Kiang, c’est à ce moment-là que les deux ministres ont noté que « c’était l’occasion idéale de construire davantage de synergies entre les deux pays dans les secteurs du commerce et de l'investissement. »

L'archipel de 115 îles avec sa population d'environ 90 000 personnes dépend fortement des importations alimentaires en provenance des pays africains et des pays asiatiques voisins. Elles atteignent jusqu’à 90 pour cent des biens consommés et sont acheminées par fret aérien ou maritime.

Selon les statistiques préliminaires recueillies par le Bureau national des statistiques (BNS) le plus grand volume des importations aux Seychelles en 2014 provenaient des Emirats Arabes Unis, suivis par la France, l'Espagne, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, l'Inde, la Chine, l’île Maurice et Singapour.

Du côté des exportations, l'industrie de la pêche des Seychelles représente plus de 90 pour cent du total des exportations avec la France et le Royaume-Uni qui font partie des principaux partenaires commerciaux seychellois.

Selon le NBS, le pays a exporté des marchandises pour une valeur d’un peu plus de 230 millions de dollars sur les 9 premiers mois en 2014, comprenant les produits de la pêche, les concombres de mer et des fournitures médicales. Seulement 70.000 dollars de marchandises ont été exportées vers Singapour.

Dans la même année, les Seychelles ont importé près de 800 millions de dollars de marchandises, dont environ 24 millions de dollars (3,1% du total) sont venus de Singapour.

Durant sa visite à Singapour, le ministre Adam a également entendu la Fédération des entreprises du pays dont les représentants du secteur privé ont indiqué que les énergies renouvelables, l'éducation et les services bancaires font partie des secteurs dans lesquels ils ont manifesté un intérêt à développer  une coopération bilatérale.

Au nom du « Seychelles Investment Board » des Seychelles, le ministre a également signé un autre protocole d'accord avec la Fédération des entreprises de Singapour pour promouvoir la coopération dans les secteurs de la technologie, de l'investissement, du transfert de connaissances entre les deux pays et recenser les obstacles qui peuvent entraver la croissance du commerce et des affaires.

Le Ministre des finances, du commerce et de l’économie bleue accompagné de hauts fonctionnaires de son ministère, de la Banque centrale des Seychelles et de l’autorité des services financiers a saisi l'occasion d'une rencontre avec les autorités maritimes et portuaires de Singapour pour mettre en évidence le développement du concept d'économie bleu que les Seychelles promeuvent.